Le château de La Boulaie (Boulaye)

La Boulaye avait été construite au XVe siècle par un Echallart, l'aïeul sans doute de cet Echallard de la Boulaye qui, renégat de la foi catholique, fut l'un des plus ardents tenants du protestantisme en Poitou. Mort à Fontenay, dont il était gouverneur, en 1694, ses restes furent apportés dans l'ancienne église de Treize-Vents qu'il avait convertie en temple protestant. Dieu ne permit pas qu'il y dormit tranquille : comme on faisait des réparations dans cette église, servant alors de remise, le marquis René de Cintré, châtelain de la Boulaye, son cousin Gabriel de Fontaines et quelques amis profitant de la présence des ouvriers, firent pratiquer des fouilles dans le sol de l'édifice.

Le château de la Boulaye, dont les ruines virent passer Lescure, La Rochejaquelein, Stofflet, Charette, Sapinaud, Marigny, Talmont, et bien d’autres personnages célèbres de la Grande Guerre de 1793, est situé aux abords de Treize-Vents.

LA BOULAIE

Les parties les plus anciennes de la Boulaye se composent des ruines du château des XVe et XVIe siècles : à gauche une tour ronde, et à droite, prolongés par un logis, les vestiges d’une seconde tour à pan coupé, à laquelle on accède par une porte ornée d’éléments Renaissance, notamment d’un blason de la famille Eschallard qui posséda le domaine du XIVe au XVIIe siècle. On peine à se figurer quelle était l’architecture du bâtiment avant sa destruction partielle sous la Révolution. Le cadastre napoléonien de Treize-Vents, daté de 1839, laisse pourtant deviner que cet ensemble de constructions formait l’aile nord du château, l’aile est et une partie de l’aile sud qui la raccordait aux actuels communs ayant disparu.

Le château de la Boulaye occupa une place centrale pendant les Guerres de Vendée. Il fut aussi le refuge de Mme de Lescure, future marquise de La Rochejaquelein, qui en parle à de nombreuses reprises dans ses Mémoires.

Le château de la Boulaye fut incendié au début de l’année 1794, probablement lors du passage de la colonne du général Boucret, le 26 janvier. Le feu dut toutefois préserver les communs, qu’on voit aujourd’hui, puisque les chefs vendéens encore vivants y rassemblèrent leurs troupes le 22 avril 1794. Il y avait Stofflet pour l’armée d’Anjou, Sapinaud pour l’armée du Centre, Marigny pour l’armée du Poitou et Charette pour celle du Marais et du Bas-Poitou.

Faute d’avoir pu désigner l’un d’eux comme général en chef, ils prêtèrent ensemble un serment d’assistance mutuelle. Cet événement historique se déroula dans la chapelle.

Aujourd’hui, Le Domaine de la Boulaie propose des séjours dans des lodges disséminés dans le parc. C’est une propriété privée.

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